Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Publié le par Collectif

Spécialité sciences économiques et sociales SES en classe de première.

 

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

 

Objectifs :

- Savoir que le marché est une institution et savoir distinguer les marchés selon leur degré de concurrence (de la concurrence parfaite au monopole).

- Savoir interpréter des courbes d’offre et de demande ainsi que leurs pentes, et comprendre comment leur confrontation détermine l’équilibre sur un marché de type concurrentiel où les agents sont preneurs de prix.

- Savoir illustrer et interpréter les déplacements des courbes et sur les courbes, par différents exemples chiffrés, notamment celui de la mise en œuvre d’une taxe forfaitaire.

- Savoir déduire la courbe d’offre de la maximisation du profit par le producteur et comprendre qu’en situation de coût marginal croissant, le producteur produit la quantité qui permet d’égaliser le coût marginal et le prix ; savoir l’illustrer par des exemples.

- Comprendre les notions de surplus du producteur et du consommateur.

- Comprendre la notion de gains à l’échange et savoir que la somme des surplus est maximisée à l’équilibre.

 

Notions à connaître : offre, demande, équilibre, modèle, marché, institution, concurrence, preneurs de prix, concurrence pure et parfaite (CPP), concurrence monopolistique, oligopole, monopole, maximisation du profit, loi des rendements décroissants, coût marginal, recette marginale, surplus du producteur et du consommateur, gains à l’échange, choc d’offre et de demande, taxe forfaitaire.

 

Questionnements du chapitre :

  • Qu'est-ce que la concurrence ? Tous les marchés ont-ils le même degré de concurrence ?

  • Comment se fixe la demande sur un marché ? Comment se fixe l’offre sur un marché ?

  • Comment se forment les prix sur un marché ?

  • Comment varient l’offre, la demande et les prix ?

  • Pourquoi les marchés concurrentiels sont bénéfiques économiquement ?

Introduction : la représentation graphique du marché concurrentiel :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

La demande représente la quantité d'un bien ou d'un service qu'un consommateur, ou l'ensemble des consommateurs, désire acheter sur un marché. La loi de la demande montre que lorsque les prix augmentent, la quantité demandée diminue, et inversement, lorsque les prix sont plus faibles, la demande devient plus importante. L'offre représente, quant à elle, la quantité d'un bien ou d'un service qu'une organisation productive ou l'ensemble des entreprises désire vendre sur un marché. La loi de l’offre affirme que lorsque les prix augmentent, la quantité offertes augmentent, et inversement, si le prix de vente baisse, moins d’offreurs sont prêts à vendre ou des quantités moindres. Le prix et la quantité d'équilibre sont le prix et la quantité pour lesquels l'offre et la demande sont égales. Les échanges se font donc à ce prix pour ces quantités.

La représentation que l’on fait des marchés en économie est un modèle. Le but d'un modèle est de simplifier la réalité en n'en représentant qu'une partie pour mieux la comprendre. On ne représente donc pas toute la réalité dans un modèle, on fait des hypothèses. Par exemple, une carte routière est une représentation simplifiée de la réalité. Un plan de métro également (tracés des lignes, distances).

I] Le marché est le lieu des échanges sur lequel il existe différents degrés de concurrence.

 

A) Le marché est une institution marchande.

 

Un marché est le lieu, plus ou moins concret (marché de Villeneuve-la-Garenne, Amazon) de la rencontre entre des offreurs et des demandeurs afin d'échanger un bien ou un service moyennant le paiement d'un prix (pas forcement monétaire: le prix signifie une contrepartie, c'est un rapport d'échange). C’est sur le marché que se déterminent les quantités échangée et le prix.

 

Les institutions sont l’ensemble des règles qui encadrent les interactions humaines. Pour exister et fonctionner, le marché exige notamment des droits de propriété bien définis et protégés, des contrats et la monnaie qui est nécessaire pour permettre les échanges. Le droit de propriété est nécessaire car, autrement, l’échange marchand serait impossible. En effet le droit protège du risque de vol ce qui favorise donc la production et l’échange de biens et services. Personne ne serait prêt à produire, si les fruits de son travail ne lui étaient pas garantis. Le droit de propriété permet alors de pouvoir disposer de sa propriété librement, d’en tirer un revenu et également de la vendre. Sans droit de propriété, l’échange marchant n’existe pas.

Le brevet, quant à lui, est un titre de propriété intellectuelle qui confère à son détenteur un monopole sur l'idée protégée et la possibilité d'exploiter lui-même, de faire exploiter par un tiers, ou d'interdire l'exploitation de l'idée protégée. Les brevets protégeant les innovations ils garantissent l'incitation à investir dans la R&D et la découverte d'innovation. Le dépôt d’un brevet permet aux innovateurs d’obtenir la garantie qu’ils bénéficieront des profits générés par leur innovation. Le monopole temporaire que garantie le brevet, incite donc à l’innovation, puisque pendant cette durée de temps définit par la loi, tous les profits réalisés grâce à cette idée appartiennent aux propriétaires du brevet.

Le contrat qui est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, faire ou à ne pas faire quelque chose. Cela permet de garantir les échanges et donc la production, car il stabilise les relations entre les agents économiques et prévoit les droits et devoirs de chacun. Le contrat de travail, par exemple, garantie aux travailleurs qu’ils seront payés et c’est pour cela qu’ils acceptent de se subordonner à une autre personne. Ces institutions marchandes permettent de protéger les droits des individus tout en leur imposant des contraintes.

B) Les différentes structures de marché.

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

On peut répertorier quatre grandes structures de marché selon le degré de concurrence. La concurrence est la présence simultanée de plusieurs acteurs agissant de façon rival sur un marché. La concurrence est une notion relative : il y a plus ou moins de concurrence selon le pouvoir de marché. Le pouvoir de marché est la capacité d’une entreprise à influencer le prix du marché. Selon le pouvoir de marché, les entreprises sont plus ou moins faiseuses de prix. Le fait d’être faiseur de prix (price maker) est la possibilité pour une entreprise d’influencer à elle seule le prix sur le marché. Plus le nombre d’entreprises est fort plus l’intensité de la concurrence est forte, moins elles peuvent fixer les prix. Quand la concurrence est très forte, les agents sont preneurs de prix (price taker), ils ne peuvent pas influencer les prix.

 

Les économistes se basent sur le modèle de la concurrence pure et parfaite : c’est une situation de concurrence où les agents économiques sont « preneurs de prix » (price taker) : ils n’ont pas de pouvoir de marché et ne peuvent pas influencer les prix. Cela s’explique car les agents économiques sont nombreux, de petites tailles, et tous les biens vendus sur le marché du bien en question sont similaires (une seule variété de stylo bleu).

 

La concurrence monopolistique est quand il y a beaucoup de producteurs en concurrence qui produisent des produits différenciés, à travers la modification des caractéristiques d'un produit , que l’on ne peut pas échanger entre eux en retirant la même satisfaction (imparfaitement substituables). Par exemples des smartphones, des chaussures de running, les divers coloris d'un appareil électroménager, etc.). Les entreprises disposent alors, dans une certaine mesure, d’un pouvoir de marché.

 

L’oligopole c'est lorsqu'il y a une multitude d'acheteurs et peu de vendeurs (opérateurs téléphoniques, fournisseur d’internet, opérateurs système pour les ordinateurs ou les smartphones etc.).

 

Le monopole est une situation de marché dans laquelle un vendeur unique est confronté à un grand nombre d'acheteurs (RATP pour le métro).

 

II] La rencontre entre l’offre et la demande permet de déterminer un prix et une quantité d’équilibre.

 

A) La demande est une fonction décroissante du prix.

 

Rappel : loi de la demande : lorsque les prix augmentent, la quantité demandée diminue (et inversement). La demande pour un bien ou un service dépend des revenus des agents économiques, de leur goûts (« préférences »), du prix des marchandises avec lesquels on peut les remplacer (« substituable » : par exemple un Mars et un Snickers).

La réaction de la demande face à une modification de prix n’est pas équivalente pour tous les produits. Cette réaction de la demande aux prix est l'élasticité prix de la demande. Cela dépend notamment du caractère indispensable du produit et de la possibilité ou non de substituer un bien par un autre. Plus la demande est sensible ("élastique") à la variation des prix, plus la courbe est proche de l’horizontale : le bien n’est pas indispensable et il existe des biens substituables. Si le prix des roses rouges augmente, les demandeurs peuvent préférer acheter des marguerites ou des lys par exemple. Moins la demande est sensible ("élastique") à la variation des prix, plus la courbe se rapproche de la verticale : le bien est indispensable et n’est pas ou très peu remplaçable par un autre. Si le prix de l’eau augmente, nous allons continuer à en acheter.

 

Représentation graphique de l'élasticité prix de la demande :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

B) L’Offre est une fonction croissante du prix.

 

1. La loi de l’offre et la détermination du volume de production.

 

Rappel : loi de l’offre : lorsque les prix augmentent, la quantité offerte augmente (et inversement). Par ailleurs, on fait l’hypothèse que les entreprises sont preneuses de prix car le marché est en concurrence parfaite.

L’entreprise cherche à maximiser son profit, c’est à dire à faire le plus grand profit possible sous contrainte de coûts. Pour cela, elle doit choisir la manière de produire (combinaison productive entre le facteur travail et le facteur capital) la plus efficace et donc la moins coûteuse mais également déterminer le volume de production qui permet de maximiser son profit. Elle doit alors faire en sorte que sa combinaison productive soit la plus productive possible.

La loi des rendements décroissants (productivité marginale décroissante) montre que lorsqu'on augmente la quantité d'un facteur de production, en maintenant les autres fixes, à partir d'un certain seuil, la productivité marginale de ce facteur de production devient décroissante et la production totale augmente de moins en moins vite. La productivité marginale d’un facteur de production diminue, ainsi que la productivité moyenne. La productivité est l’efficacité d’un facteur de production. Elle est dite marginale lorsque l’on compare la productivité d’un facteur, par exemple un travailleur, avec l’avant dernier embauché.

Par exemple, on suppose le facteur fixe étant le travail et on fait varier le capital : si on augmente le nombre d'ordinateurs par travailleurs, cela ne va pas le rendre plus productifs, au contraire. De la même façon, si vous augmentez le nombre de champs de roses rouges mais pas le nombre d’agriculteurs, vous n’allez pas produire et vendre plus de roses rouges. Inversement, si vous laissez le nombre de champs inchangé mais que vous augmentez le nombre d’agriculteurs, à un certain seuil les derniers agriculteurs seront faiblement productifs : ils vous coûteront même plus cher qu’ils produiront de roses !

 

A partir du moment où l’entreprise sait comment déterminer pour un volume de production donnée, la combinaison productive qui lui permet d’avoir les coûts de production les plus faibles, elle peut porter son attention sur le volume de production qu’elle a intérêt à produire pour maximiser son profit.

Pour cela, elle doit donc connaître :

  • L’évolution de ses coûts de production au fur et à mesure de la hausse de la production ;

  • L’évolution de sa recette au fur et à mesure de la hausse de la production.

L’analyse est de type marginaliste : les notions clés sont ici celles de coût marginal et recette marginale, c’est-à-dire le coût et la recette correspondant à toute unité produite supplémentaire.

 

Pour comprendre comment le producteur maximise son profit, il faut analyser ses différents coûts.

Les coûts fixes sont les coûts indépendants des quantités produites. Ils restent les mêmes quelque soit les quantités produites : loyers, dépenses de chauffage, personnels d’administration, etc. Cependant, à long terme, si les capacités de production sont saturées, l'entreprise va investir pour augmenter sa production, ce qui va faire augmenter les coûts fixes.

Les coûts variables sont les coûts qui dépendent des quantités produites : eau, bouteilles, matières premières, personnels de production. 

Le coût de production total est égal à la somme des coûts fixes et des coûts variables. C'est la somme des dépenses pour réaliser la production.

Le coût marginal (Cm) est le coût de production de la dernière unité produite, donc de l'accroissement du coût total due à la production d'une unité supplémentaire. Cm = CT (Q) – CT (Q-1).

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Représentation graphique des courbes de coût moyen et de coût marginal :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

On remarque dans l’illustration qu’à partir de la 7ème unité le coût moyen augmente. En effet, à partir d'un moment, il y a une baisse de la productivité marginale ce qui fait que chaque quantité coûte de plus en plus cher à produire. Cela s'explique par la productivité marginale décroissante.

Après avoir vu ce que cela coûte à l'entreprise de produire, maintenant il faut voir ce que cela lui rapporte. La recette totale c'est la somme totale rapportée par la vente de la production. Elle correspond au prix de vente multiplié par le nombre d’unités produites (puisque l’on suppose que toute la production est vendue). RT = Quantité vendue X prix de vente

La recette marginale est le supplément de recette engendrée par la dernière unité vendue. Rm = RT(q) - RT(q-1)

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

A travers cette illustration, on voit que l’entreprise ne doit pas produire plus de 7 paires de chaussures si elle ne veut pas faire de pertes. En effet, à la septième paire de chaussures la recette marginale égalise le coût marginale : Rm = Cm = 150€. C'est-à-dire que cette unité produite en plus coûte exactement autant que ce qu'elle rapporte. Pourquoi produit-on cette unité qui coûte autant qu'elle rapporte : car dans le coût il y a la rémunération du facteur travail et du facteur capital, produire et vendre cette dernière unité permet leur rémunération. Au delà de la septième quantité, cela coûte plus cher à l'entreprise de produire que cela lui rapporte (Rm : 150, Cm : 170).

L’entreprise choisit le volume de production qui lui permet de maximiser son profit. Pour cela l'entreprise doit comparer son coût marginal (combien cela me coûte de produire une unité supplémentaire) et sa recette marginale (combien cela me rapporte de produire une unité supplémentaire). L'entreprise produira jusqu'à ce que le coût marginal est égal à la recette marginale. Si le coût marginal devient supérieur à la recette marginale, il coûte plus cher de produire une unité supplémentaire que ce que cela rapporte donc le profit diminue. L'entreprise maximise donc son profit lorsque le coût marginal est égal à la recette marginale. Le coût marginal augment à cause de la productivité marginale décroissante.

C’est pour cela que la courbe d’offre est croissante : plus le prix est élevé sur le marché, donc la recette marginale qui s’impose à l’entreprise, plus il est intéressant de produire.

Les déterminants de l’offre sont donc les coûts de production. Si celui-ci se modifie, alors l’offre va varier. Le coût de production peut varier si il y a un changement du prix des facteurs de production (coût du capital ou du travail), une évolution technologique (invention d’une machine ; développement de l’informatique, etc.), ou une politique gouvernementale (par exemple mettre une taxe sur les produits de luxe, diminue la TVA pour la restauration, taxer les voitures les plus polluantes, etc.).

 

2. La sensibilité de l’offre à la variation des prix impacte la pente de sa courbe.

 

La réaction de l’offre face à une modification de prix n’est pas équivalente pour tous les produits. Cela dépend notamment de la disponibilité des facteurs de production et de leur coût. Plus l’offre est sensible à la variation des prix, plus la courbe est proche de l’horizontale : les facteurs de production sont facilement disponible et leur coût est relativement faible: par exemple, la production des pizza, des roses rouges ou l’habillement. Moins l’offre est sensible à la variation des prix, plus la courbe se rapproche de la verticale : les facteurs de production ne sont pas facilement disponibles et leur coût est élevé. Par exemple, pour produire des avions, les investissements sont tellement lourds, le travail tellement qualifié, que seuls de fortes variations de prix vont avoir un effet sur la quantité produite.

C) La concurrence parfaite permet les gains à l’échange.

 

Admettons qu'un individu soit prêt à payer 330 euros pour une Nintendo Switch et que celle-ci est vendu 270 euros, le consommateur était prêt à payer 60 euros de plus que le prix du marché. Son surplus est de 60 euros.

Si un producteur de roses ne souhaite pas vendre sa rose pour moins de 1 euro et que le prix du marché est de 1,30 euro, le producteur va pouvoir vendre plus cher sa rose qu’il n’était prêt à le faire. Son surplus est de 30 centimes par rose.

- Le surplus des consommateurs est donc l’écart entre le prix que les consommateurs étaient prêts à payer (« disposition à payer ») pour le bien et le prix qu’ils ont réellement payé pour acheter ce bien (c'est-à-dire le prix d’équilibre).

- Le surplus des producteurs est donc l’écart entre le prix du marché et les prix auxquels les producteurs étaient prêts à vendre le bien/service.

- Le surplus total est égal à la somme du surplus du consommateur et surplus du producteur. Les gains à l’échange correspondent aux gains réalisés au prix d’équilibre par l’ensemble des agents présents (producteurs et consommateurs) c’est-à-dire les montants qu’ils ont gagnés (producteurs) ou évités de dépenser (consommateurs) aux conditions du marché pour acquérir ou vendre une certaine quantité de biens (mesuré par le surplus total).

 

Représentation graphique du surplus du producteur et du consommateur :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

III] Une modification des conditions de marché aboutit à une modification de l’équilibre.

 

Les courbes peuvent se déplacer lorsqu'il y a une modification de l'offre ou de la demande sur le marché. On parle de choc d'offre et choc de demande. Tout choc qui modifie l'offre ou la demande provoque un ajustement des prix qui assure aussi un retour à l'équilibre : on dit que le marché s’auto-régule.

Il faut distinguer les déplacements de la courbe et les déplacements sur la courbe :

- Un déplacement sur la courbe a lieu lorsque toute l’autre courbe se déplace. Par exemple la courbe d’offre se déplace il y a donc un déplacement sur la courbe de demande.

- Un déplacement de la courbe a lieu lorsque la courbe se déplace.

 

A) Les effets d’une évolution de l’offre sur le prix et les quantités d’équilibre.

 

Des producteurs néerlandais de roses rouges arrivent sur le marché de Villeneuve-la -Garenne, avec pour conséquence une augmentation des quantités offertes (offre 2) alors que la demande reste la même. Quelles conséquences cela a-t-il sur le prix et la quantité d’équilibre ?

 

Représentation graphique d'un choc d'offre positif :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Il y a un déplacement de la courbe d’offre vers la droite du graphique (et un déplacement sur la courbe de demande). L’offre est plus abondante (passage de 00 à 01), il y a une augmentation des quantités produites (passage de Q0 à Q1) et une baisse du prix (passage de P0 à P1) Sur le schéma, on voit qu’un nouvel équilibre s’établit : il y a une plus grande quantité offerte sur le marché à un prix plus faible. Le choc d'offre est dit positif. Le nouvel équilibre permet donc de satisfaire une plus grande demande.

 

Suite a un hiver particulièrement froid, la production de roses rouges chute cette année alors que la demande reste la même. Quelle conséquence cela a-t-il sur le prix et la quantité d’équilibre ?

 

Représentation graphique d'un choc d'offre négatif :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Déplacement de la courbe d’offre vers la gauche du graphique (et sur la courbe de demande). Les quantités échangées sont moindres et les prix augmentent. La courbe d'offre passe de 01 à 0; il y a une baisse des quantités produites (passage de Q1 à Q2) et une hausse du prix (passage de P1 à P2). Sur le schéma, on voit qu’un nouvel équilibre s’établit : il y a une quantité échangée plus faible à un prix plus élevé. Le choc d'offre est dit négatif. Le nouvel équilibre permet donc de satisfaire une moins grande demande.

 

Un choc d'offre est un événement qui affecte directement les coûts de production ou les capacités productives des entreprises, ce qui fais se déplacer la courbe d'offre. Cette modification de l’offre va venir déterminer un nouvel équilibre en arrivant à une nouvelle situation où l’offre est égale à la demande. En effet, si les quantités offertes augmentent alors que les quantités demandées restent les mêmes, l’offre devient supérieur a la demande et donc les prix baissent. Si les quantités offertes diminuent alors que les quantités demandées restent les mêmes, l’offre devient inférieur a la demande et donc les prix diminuent.

 

B) Les effets d’une évolution de la demande sur le prix et les quantités d’équilibre.

 

C’est la Saint-Valentin ! La demande de roses rouges augmente subitement alors que l’offre demeure la même. Quelle conséquence cela a-t-il sur le prix et la quantité d’équilibre ?

 

Représentation graphique d'un choc de demande positif :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Il y a une augmentation des quantités demandées, la courbe de demande se déplace sur la droite du graphique. Il y a donc un déplacement sur la courbe d’offre. La demande est plus abondante (passage de D1 à D2), il y a une augmentation des quantités produites (passage de Q1 à Q2) et une hausse du prix (passage de P1 à P2). Sur le schéma, on voit qu’un nouvel équilibre s’établit : il y a une augmentation du prix d’équilibre. C'est un choc de demande positif. Plus d’offreurs vendent leurs produits à un prix plus élevé.

 

La Belle au Bois Dormant s’est piquée avec une rose ! La demande de roses rouges chute dans tout le royaume de Villeneuve-la-Garenne, alors que l’offre demeure la même. Quelle conséquence cela a-t-il sur le prix d’équilibre ?

 

Représentation graphique d'un choc de demande négatif :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Il y a une diminution des quantités demandées, la courbe de demande se déplace sur la gauche du graphique. La demande est plus faible (passage de D1 à D2), il y a une baisse des quantités produites (passage de Q1 à Q2) et une baisse du prix (passage de P1 à P2). Sur le schéma, on voit qu’un nouvel équilibre s’établit : il y a donc une diminution du prix. C'est un choc de demande négatif. Moins d’offreurs vendent des produits à un prix moins élevé.

 

Un choc de demande est un événement qui affectera les goûts ou les besoins des consommateurs, donc qui déplacera la courbe de demande. Cette modification de la demande va venir modifier le prix d’équilibre en arrivant à une nouvelle situation où l’offre est égale à la demande. Si les quantités demandées augmentent alors que les quantités offertes restent les mêmes, la demande devient supérieure à l’offre et donc les prix augmentent. Si les quantités demandées diminuent alors que les quantités offertes restent les mêmes, la demande devient inférieur a l’offre et donc les prix diminuent.

C) L’exemple de la taxe forfaitaire.

 

Une taxe forfaitaire ou « impôt à taux unique » est une taxe où tout les contribuables sont sont imposés au même taux ou du même montant. Cette taxe peut porter sur les acheteurs, par exemple la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) que chaque acheteur paye lorsqu'il consomme une marchandise, ou sur les producteurs, par exemple la taxe carbone sur l’énergie que le producteur utilise. Dans les deux cas, c’est le producteur qui va récupérer la taxe pour la donner à l’État. Une taxe sert à financer l’activité des pouvoirs publics (services collectifs en nature -éducation, santé, défense etc.- et en espèce).

 

1. Les effets d'une taxe forfaitaire sur les producteurs.

 

Représentation graphique d'une taxe forfaitaire sur les producteurs :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

« Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? », Eduscol, Ministère de l’éducation nationale, 2019

 

L’instauration d’une taxe forfaitaire conduit les producteurs à réduire leur offre car la taxe conduit à augmenter le coût de production : déplacement de la courbe d’offre vers la gauche. La taxe imposée par l’État induit une augmentation du prix de marché puisque les offreurs doivent intégrer à leurs coût de production, donc leur prix de vente le coût de cette taxe. Cette hausse du prix génère une diminution de la demande. Du fait de la hausse du prix de marché produit par la taxe, il y a une réduction des quantités échangées.

Une taxe forfaitaire sur les producteurs aboutit à une hausse du prix de vente et à une diminution des quantités échangées sur le marché par rapport à une situation d’équilibre sans taxe forfaitaire. L’augmentation du prix sur le marché correspond au montant de la taxe que le producteur versera à l’État. Graphiquement nous avons un déplacement de la courbe d’offre vers la gauche sur la courbe de demande.

 

1. Les effets d'une taxe forfaitaire sur les consommateurs.

 

Représentation graphique d'une taxe forfaitaire sur les consommateur :

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

« Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? », Eduscol, Ministère de l’éducation nationale, 2019

 

L’instauration d’une taxe forfaitaire conduit les acheteurs à réduire leur demande car la taxe augmente la somme qu’ils doivent verser pour consommer la marchandise : déplacement de la courbe de demande vers la droite. La taxe imposée par l’État induit une augmentation du prix de marché puisque les offreurs doivent intégrer à leurs prix de vente le coût de cette taxe, qu’ils reverseront à l’État. Cette hausse du prix génère une diminution de l’offre. Du fait de la hausse du prix de marché produit par la taxe, il y a une réduction des quantités échangées.

Une taxe forfaitaire sur les consommateur aboutit à une hausse du prix de vente et à une diminution des quantités échangées sur le marché par rapport à une situation d’équilibre sans taxe forfaitaire. L’augmentation du prix sur le marché correspond au montant de la taxe que le producteur reversera à l’État. Graphiquement nous avons un déplacement de la courbe de demande vers la gauche sur la courbe d’offre.

Publié dans Première ES

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